Six mythes tenaces sur la chiropratique déboulonnés!

Par Association des chiropraticiens du Québec

Bon nombre de Canadiens se posent encore des questions sur le rôle des chiropraticiens au sein d’une équipe de soins et sur les bienfaits du traitement chiropratique pour la santé.  Nous tenons aujourd’hui à déboulonner certains mythes bien ancrés :

1. Si vous commencez à voir un chiropraticien, vous devez continuer sans arrêt

Faux. Lorsque vous consultez un chiropraticien, il procède à une évaluation, qui comprend vos antécédents et un examen physique, afin de déterminer la cause de votre douleur ou dysfonctionnement. À la lumière de ces observations, il pose un diagnostic et élabore un plan de traitement. Ce dernier tient compte de vos besoins et objectifs. Il comporte un nombre initial de consultations qui permettent de voir si vous répondez bien au traitement et d’effectuer des réévaluations périodiques. Ainsi, selon le patient et le problème, la durée du traitement recommandé varie. Mais, ultimement, c’est vous qui décidez de poursuivre ou pas. En tant que patient, si vous avez des questions ou des préoccupations sur le traitement conseillé, vous ne devez pas hésiter à les aborder avec votre chiropraticien. Le plan de traitement doit être le fruit d’une décision partagée entre le patient et le praticien.

2. Les chiropraticiens ne sont pas de « vrais » docteurs

Tout comme les médecins, les optométristes et les dentistes, les chiropraticiens sont membres d’une profession réglementée dans les dix provinces. De plus, ils sont autorisés à porter le titre de « docteur » aux termes d’un programme de formation rigoureux de docteur en chiropratique. Les professionnels agréés comme « docteur » ont suivi une formation exhaustive dans leur domaine d’expertise qui les autorise notamment à poser un diagnostic.

3. Pour consulter un chiropraticien, il faut d’abord voir un médecin

Dans toutes les provinces du Canada, les chiropraticiens sont des professionnels de première ligne. Ce qui signifie que vous pouvez les consulter directement*. Les chiropraticiens possèdent une solide formation de diagnosticien. À ce titre, ils effectuent un examen complet qui leur permet de poser un diagnostic ou de formuler des impressions cliniques. Selon le résultat, le chiropraticien vous présente un programme de traitement ou vous dirige vers un autre professionnel de la santé. Toutefois, dans le cadre de certains régimes complémentaires, votre assureur peut exiger que vous soyez dirigé en chiropratique par un médecin.

*À l’exception du Québec, où une référence médicale est nécessaire pour les patients CNESST et SAAQ.

4. Il n’existe aucune preuve de l’efficacité de la chiropratique

On remet parfois en question l’efficacité du traitement chiropratique. Or, des chercheurs issus de la chiropratique et d’autres professions ont mené beaucoup d’études pour rassembler des données probantes qui témoignent de l’effet des thérapies manuelles sur les problèmes musculosquelettiques. Ainsi, on a démontré l’efficacité de la manipulation vertébrale et articulaire dans des cas de problèmes musculosquelettiques aigus et chroniques comme la dorsalgie. En fait, en cas de dorsalgie, la manipulation vertébrale est recommandée comme intervention de première ligne dans les guides de pratique clinique du Groupe de travail de la Décennie des os et des articulations1, de l’American College of Physicians, de l’American Pain Society2 et du Britain’s National Institute of Health and Care Excellence3.

5. Les chiropraticiens ne peuvent traiter que les douleurs dorsales

Les chiropraticiens sont des experts en santé musculosquelettique qui sont formés pour évaluer, diagnostiquer, traiter et prévenir les problèmes biomécaniques de nature musculaire, squelettique et nerveuse. Outre son efficacité dans le traitement des troubles musculosquelettiques liés à la colonne, on a également démontré ses bienfaits dans le traitement des membres, des céphalées et même de l’articulation temporomandibulaire (ATM)4,5,6. Les chiropraticiens peuvent également vous prodiguer des conseils sur les habitudes de vie – nutrition, condition physique, ergonomie, etc. – qui contribuent au traitement et à la prévention de nombreux problèmes de santé. La santé de votre système musculosquelettique ne se limite pas à la santé de la colonne vertébrale; pour mener une vie saine et harmonieuse, vous devez prendre pleinement conscience de votre santé!

6. L’ajustement est douloureux

En général, un ajustement ou une manipulation articulaire ne provoque pas de douleur. En fait, de nombreux patients font état d’un soulagement immédiat. Certains patients peuvent être nerveux en raison du « craquement » ou du petit bruit sec qui se produit parfois durant un ajustement. Il semble que ce soit le résultat du relâchement d’une bulle de gaz de l’articulation – comme le craquement des articulations des jointures!

Il est important de poser des questions sur votre santé et sur le choix des traitements qui s’offrent à vous. En matière de soins, nous sommes partenaires. En effet, votre participation est essentielle pour que nous puissions vous offrir des soins optimaux qui répondent à vos objectifs. De plus, en tant que professionnels, nous devons cerner l’information dont vous avez besoin pour prendre des décisions éclairées. Nous avons besoin de votre opinion ! Si vous avez d’autres questions sur la chiropratique, consultez un chiropraticien de votre région.

Source texte: Association chiropratique canadienne (https://www.chiropractic.ca/fr/blogue/les-trois-mythes-les-plus-tenaces-sur-la-chiropratique/ dernière consultation 4 mai 2018)
Source Vidéo: Association des chiropraticiens du Québec

 

Références:

1Haldeman, S., Carroll, L., Cassidy, J., Schubert, J., & Nygren, A. (2008). The bone and joint decade 2000–2010 task force on neck pain and its associated disorders: Executive summary. Spine, 33(4S), S5-S7. 

2Chou, E., Qaseem, A., Snow, V., Casey, D., Cross, T., Shekelle, P., & Owens, D. (2007). Diagnosis and treatment of low back pain: A joint clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Pain Society. Annals of Internal Medicine, 147(7), 478-491. 

3National Institute for Health and Clinical Excellence. (2009). Low back pain early management of persistent non-specific low back pain. Londres, Angleterre. 

4Hoskins, W., McHardy, A., Pollard, H., Windsham, R., & Onley, R. (2006). Chiropractic treatment of lower extremity conditions: a literature review. Journal of manipulative and physiological therapeutics, 29(8), 658-671. 

5McHardy, A., Hoskins, W., Pollard, H., Onley, R., & Windsham, R. (2008). Chiropractic treatment of upper extremity conditions: a systematic review. Journal of manipulative and physiological therapeutics, 31(2), 146-159. 

6Bryans, R., Descarreaux, M., Duranleau, M., Marcoux, H., Potter, B., Reugg, R., White, E., & , (2011). Evidence-based guidelines for the chiropractic treatment of adults with headache. Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 34(5), 274-289.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *