Usage thérapeutique de la glace

par Dre Rebecca Gamble, chiropraticienne

Parmi les recommandations qui sont souvent faites lors de blessures, il y a celle de la glace. Quand et pourquoi devrait-on l’utiliser?

Pourquoi utiliser de la glace ?

Avant de comprendre pourquoi on devrait utiliser de la glace à des fins thérapeutiques, il faudrait comprendre le phénomène qu’on appelle la réponse de Hunting.  C’est un mécanisme de protection des membres périphériques du corps contre le froid excessif. Lorsqu’une partie du corps est refroidie, le mécanisme réagit d’abord en rétrécissant les vaisseaux sanguins pendant 10 à 15 minutes. Ensuite, le phénomène se renverse en les dilatant afin de protéger cette partie contre le gel.

En phase aiguë, après une blessure directe, les vaisseaux sanguins se dilatent laissant passer du plasma et du sang et causant une contusion interne. Cela peut durer de 48 à 72 heures et peut provoquer des problèmes tels que des mouvements limités, une enflure visible et de la douleur. Appliquer de la glace sur la région douloureuse produira donc un rétrécissement temporaire de vaisseaux sanguins. Connaissant la réponse de Hunting, nous savons qu’après 15 minutes, les vaisseaux se dilateront de nouveau. C’est la raison pourquoi il ne faudrait pas que l’application de la glace dure plus longtemps.

Comment utiliser la glace?

Voici donc la meilleure façon de procéder :

  1. Envelopper la glace dans un linge préalablement humidifié.
  2. Appliquer la glace sur la région douloureuse (et ce le plus rapidement possible) pendant 10 à 15 minutes.
  3. Remettre la glace au congélateur et répéter l’opération à toutes les heures.

Ceci aura pour effet de minimiser les complications en réduisant l’écoulement du sang et en augmentant le taux d’absorption du liquide superflu. Répéter ces étapes aussi souvent que possible pendant les 72 heures (3 jours) qui suivent.

Application pratique

Plusieurs types de tissus mous peuvent être aidés par des applications de glace : un muscle étiré, une foulure (entorse), une douleur dorsale suite à un mouvement brusque, une crampe musculaire et une blessure directe.

N’importe qui peut appliquer de la glace. On devrait le faire immédiatement après que la blessure se soit produite, même avant d’avertir le chiropraticien. La glace agira immédiatement en soulageant la douleur et en favorisant la guérison. L’application de chaleur sous toutes ses formes (coussins chauffant, bain chaud et autres) n’aura qu’un effet temporaire; le processus de guérison sera ralenti et l’inflammation augmentée, or il faudrait l’éviter.

Pandémie et Grand ménage

Nous désirons vous rappeler que la santé et la protection de nos patients ainsi que de notre personnel sont nos priorités, surtout en cette période de pandémie de COVID-19.

Afin de contribuer à l’effort collectif visant à éviter la propagation de la COVID-19, nous tenons à vous informer que la clinique doit reporter les rendez-vous non urgents ou non essentiels.  Cependant, la clinique demeure ouverte en urgence pour les patients aux prises avec des douleurs incapacitantes ou ayant subi un traumatisme.

Si vous avez de la fièvre, des symptômes de type grippal, de la toux ou un essoufflement, êtes de retour de l’étranger ou avez plus de 70 ans, nous devrons aussi reporter votre visite.

En cas d’urgence

Si vous êtes en besoin urgent, SVP, laissez-nous un message détaillé au (450) 349-6611 en nous indiquant le problème de santé qui vous préoccupe ainsi que les coordonnées pour vous joindre. Nous retournerons votre appel dans les plus brefs délais afin de vous indiquer s’il nous sera possible de vous recevoir à la clinique.

Pour la date de reprise de nos activités, vous pouvez nous suivre sur Facebook ou sur ce site.

Grand ménage

Plusieurs d’entre nous se retrouvent confinés à la maison. Avec ce confinement et l’arrivée du printemps, bien des gens ont l’idée d’entreprendre leur grand ménage. Voici quelques conseils afin de ne pas vous blesser et d’éviter de vous retrouver en urgence.

ÉCHAUFFEZ-VOUS

Ce n’est plus un secret qu’il est important de bien vous échauffer avant une activité physique. Préparez-vous en montant et descendant les escaliers à quelques reprises ou en faisant le tour de la maison en marche rapide. Cela vous aidera à prévenir les blessures. Vous pouvez aussi télécharger l’appli grauite Allez bougez Canada. C’est un programme simple et rapide d’exercices se réalisant en seulement 3 minutes!

DIVISEZ LES CHARGES LOURDES

Vous décidez de faire une corvée de lessive ? Il peut être tentant de s’en débarrasser d’un seul coup. Il est toutefois plus prudent de diviser le poids des brassées pour diminuer les risques de blessures.

NE FAITES PAS TOUT D’UN SEUL COUP

Comme nous risquons d’être confinés encore quelques jours ou semaines, évitez d’abattre toute vos corvée la même journée. Il serait plus judicieux de dresser une liste de tâches pour la semaine et d’en cocher quelques-unes chaque jour.  Si vous en faites un peu chaque jour de la semaine, vous aurez plus de temps libre pour profiter de votre famille et de quelques moments de détente.

ADOPTEZ UNE BONNE POSTURE

Certaines tâches sont plus susceptibles d’augmenter les risques de blessures. Par exemple, passer l’aspirateur ou la vadrouille peut vous forcer à vous pencher, à vous étirer et à vous contorsionner davantage. Au lieu de travailler avec vos bras en étant penché, « dansez » avec votre balayeuse ou votre vadrouille. Votre dos sera plus droit, le manche plus près du corps. Ce sont les pieds qui doivent bouger. Évitez toute torsion excessive et travaillez avec le dos détendu en position neutre.

CHANGEZ DE MAIN

Si possible, faites travailler les deux côtés du corps pour éviter les douleurs aux épaules, au cou et au dos.  Par exemple, vous pouvez alterner de main pour nettoyer les carreaux de la salle de bain ou faire la vaisselle.

NETTOYEZ SANS VOUS BLESSER

Laver les plafonds, les murs, les fenêtres… ces tâches occasionnent couramment des blessures aux épaules. Une séance de nettoyage intense peut occasionner des blessures à cette articulation. D’autant plus si elle n’est pas souvent sollicitée dans le cadre de vos activités quotidiennes. Une position telle que l’impose le lavage des murs et fenêtres est propice à l’apparition de courbatures. Le fait d’exercer une pression vers l’avant, le bras en extension, combinée au maintien de cette posture pendant une longue période sollicite beaucoup la musculature de l’épaule.

SOULEVEZ AVEC EFFICACITÉ

Si vous décidez de soulever ou déplacer les meubles lourds tels que les sofas, réfrigérateurs, etc… afin de traquer les poussières efficacement dans tous les coins de la maison, demandez de l’aide. De plus, pour déplacer les meubles et les objets lourds, vous pouvez utiliser des outils de levage comme un « diable » ou des courroies.

Vous avez rempli des boîtes d’objet que vous souhaitez donner?  Assurez-vous qu’elles ne soient pas trop lourdes. Déposez-les sur une chaise avant de les remplir, elles seront moins difficiles à soulever. N’oubliez pas de vous pencher en pliant les genoux, pas le dos et gardez la charge près de vous. Évitez les torsions en déplaçant ces boîtes. Assurez-vous que ce sont vos pieds qui bougent et non le dos.

Toute l’équipe de la Clinique Virage Santé vous souhaite de rester en santé malgré cette pandémie du COVID-19. Faites attention à vous et écouter les consignes de Santé Publique et du gouvernement du Québec.

Source:

Association chiropratique canadienne

Association des chiropraticiens du Québec

 

L’activité physique un allié pour la santé mentale

La dépression est l’une des formes les plus connues des troubles de la santé mentale. Dans les pays développés, de 12 à 32 % de la population a des symptômes de dépression ou d’anxiété (3). À travers le monde, la dépression affecte plus de 340 millions de personnes. (2). Évidemment, la prise d’une médication adaptée ainsi que la consultation d’un psychologue, sont parmi les stratégies les plus connues. Mais il existe différents outils à la portée d’une personne atteinte par la dépression ou l’anxiété.

Bouger : un outil indispensable

Dans les dernières années, l’activité physique a reçu un grand intérêt comme traitement de la dépression. En effet, l’activité physique améliore les capacités fonctionnelles, cognitives et le bien-être chez un individu. De plus, elle peut diminuer ou prévenir les effets de plusieurs troubles mentaux et physiques, incluant l’anxiété et la dépression (2). En revanche, l’inactivité a été associée au développement de troubles mentaux. Une absence d’activité physique peut avoir des effets nocifs sur la santé et le bien-être (4).

Toutes les études ne sont pas en accord sur la fréquence de pratique d’activité physique. Pour certaines, être actif plus d’une fois par semaine diminuerait les risques de dépression. Cependant pour d’autres, ces effets positifs ne seraient pas présents en dessous de deux fois par semaine. En revanche, les individus qui augmenteraient leur niveau d’activité physique réduiraient leurs risques de développer des dépressions subséquentes. Selon les études, la marche permettrait de réduire les risques de dépression aux alentours de 60 %, même à faible niveau. Celle-ci n’est pas la seule activité impliquée, il semblerait que chez des personnes sédentaires, le jardinage permettrait aussi de réduire les risques (1).

Le physique mais pas seulement

À travers la littérature, on constate que la majorité des interventions en activités physiques se font avec des séances de type aérobie et très peu d’étude utilise le port de charges même si il peut aussi apporter des bienfaits.

La partie physique de l’activité n’est pas le seul élément à avoir un effet important sur la dépression. En effet, d’autres aspects de l’activité physique ont une importance, comme l’augmentation de l’estime personnelle et de l’efficacité personnelle, l’augmentation du support social et l’amélioration des habiletés de « coping », c’est à dire les habiletés à réagir au stress (2). L’activité physique qu’elle soit pratiquée de manière individuelle ou en groupe permettrait la réduction des symptômes dépressifs. Cependant, les activités de groupes sont à considérer pour les aspects sociaux et motivationnels.

Généralement, les sessions de 30 à 45 minutes sont préférables. La motivation du client est modulable et elle est donc un facteur non négligeable.

Tous ces facteurs sont à considérer dans le choix des activités physiques. Cependant, les activités physiques trop strictes auraient l’effet inverse (2). Les individus déjà actifs devraient au moins maintenir leurs niveaux d’activité physique, contrairement aux individus inactifs qui devraient l’augmenter s’ils veulent bénéficier de la protection contre le développement de la dépression (1).

D’autres outils à notre portée

Aux vues de la littérature, il semblerait que la pratique d’activité physique ait un impact positif dans la diminution des risques de dépression. Cependant, celle-ci n’est pas la seule piste non pharmacologique pouvant augmenter la sensation de bien-être chez les individus aux prises avec des troubles de santé mentale. La massothérapie, la chiropratique et l’acupuncture peuvent être des alliés de choix.

Sources :

  1. Mammen, G., et Faulkner, G. (2013). Physical activity and the prevention of depression: a systematic review of prospective studies. American journal of preventive medicine45(5), 649-657
  2. Nyström, M. B., Neely, G., Hassmén, P., et Carlbring, P. (2015). Treating major depression with physical activity: a systematic overview with recommendations. Cognitive behaviour therapy44(4), 341-352.
  3. Rebar, A. L., Stanton, R., Geard, D., Short, C., Duncan, M. J., et Vandelanotte, C. (2015). A meta-meta-analysis of the effect of physical activity on depression and anxiety in non-clinical adult populations. Health psychology review9(3), 366-378.
  4. Ströhle, A. (2009). Physical activity, exercise, depression and anxiety disorders. Journal of neural transmission116(6), 777.

Mal à la mâchoire?

par Dre Viviane Girard, chiropraticienne

Notre mâchoire est utilisée pour effectuer beaucoup de mouvements quotidiens. Lorsque nous mangeons, nous parlons, nous mordons, nous sifflons, nous chuchotons, nous embrassons, nous sollicitons cette articulation. 10 000 mouvements, c’est autant d’actions que notre mâchoire doit effectuer à tous les jours!

Démystifier cette articulation complexe

La mâchoire est l’articulation entre le crâne et la mandibule; nous l’appelons également articulation temporo-mandibulaire. Elle est considérée comme l’articulation la plus complexe de notre corps. Puisque nous en avons deux, elles doivent fonctionner en parfaite symétrie, sinon il en résulte un débalancement qui peut être très inconfortable.

Elle se compose de muscles, de ligaments, de tendons, de nerfs, de vaisseaux sanguins et d’un disque articulaire. Ce dernier absorbe énormément de pression lors de la mastication. Quand les deux articulations temporo-mandibulaire ne travaillent plus en synergie, le disque en est d’autant plus affecté. Il peut alors se créer un blocage de l’articulation. Ce blocage n’est pas douloureux au début, mais à la longue, brise le disque et cause de l’arthrose.

Comme toutes les autres articulations du corps, celle de la mâchoire est susceptible de souffrir de problèmes d’ordre neuro-musculo-squelettiques.  Vos chiropraticiennes peuvent en faire l’évaluation et traiter certaines composantes pour soulager, voire guérir votre douleur à la mâchoire.

Causes de la douleur

Saviez-vous que vos dents devraient se toucher uniquement pour un total de 5 minutes dans votre journée? La position normale de votre bouche quand vous ne mangez pas ou ne parlez pas devrait être avec les lèvres fermées, les dents entre-ouvertes, et avec la langue reposant au palais. Si vous avez les dents qui se touchent pour une période prolongée, cela pourrait vouloir dire que vous faites du bruxisme, ce qui signifie que vous serrez ou que vous grinchez des dents. Cela peut provoquer des douleurs aux dents ainsi qu’à la mâchoire.

Les autres causes de troubles de l’articulation temporo-mandibulaire sont les suivantes :

  • Traumatisme;
  • Stress;
  • Mâcher de la gomme;
  • Ronger ses ongles;
  • Utiliser ses dents pour ouvrir des sacs ou des pots;
  • Arthrose ou Arthrite;
  • etc…

Vous pouvez alors ressentir un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • De la douleur au niveau du visage, de la mâchoire ou des oreilles;
  • Des maux de têtes, souvent sous forme de pression derrière les yeux;
  • Des maux de cou et d’épaules;
  • Un claquement ou un craquement quand vous ouvrez et fermez la bouche;
  • Un blocage au niveau de la mâchoire;
  • Une ouverture de la bouche anormale (ouverture ne se fait pas droite, souvent en forme de « C » ou en diagonale);
  • etc…

Que peut faire votre chiropraticienne

Si vous croyez être affecté par une dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire, il est recommandé de la faire examiner par votre chiropraticienne. Elle commencera par examiner l’ouverture de votre bouche à la recherche d’un ressaut (claquement) ou d’une déviation. Ensuite, elle évaluera la musculature de votre mâchoire de manière à vérifier si des tensions musculaires pourraient vous occasionner des douleurs. Une évaluation de votre région cervicale peut être fait puisque des subluxations cervicales peuvent causer des douleurs dans la région de l’articulation temporo-mandibulaire, et à l’inverse, des dysfonctions de la mâchoire peuvent causer des raideurs au cou et des maux de tête.

À la suite de cet examen, votre chiropraticienne pourra vous dire si votre douleur est de nature neuro-musculo-squelettique ou non. Dans le deuxième cas, votre chiropraticienne vous suggérera un professionnel approprié pour la prise en charge de votre condition.

 

https://www.colgate.com/fr-ca/oral-health/conditions/temporomandibular-disorder

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-bucco-dentaires/troubles-et-dysfonctions-temporo-mandibulaires/troubles-et-dysfonctions-temporo-mandibulaires

Nouvel An et résolutions

Janvier est souvent synonyme de nouveau départ, de résolutions du Nouvel An. Parmi ces résolutions, une de celles que l’on entend souvent est: « Cette année, je prends soin de moi ! ». Cependant, pour qu’elles soient suivies, les résolutions doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et tangibles (SMART).

Bouger, faire de l’exercice

Ainsi, si prendre soin de soi veut dire faire de l’exercice, il serait bon de qualifier et quantifier cet exercice. Parmi les questions que nous devrions poser, en voici quelques-unes. « Est-ce que je veux aller au gym ? Avec qui ? Suis-je bon pour me motiver seul ? Est-ce que je serais mieux avec un cours quelconque ? Y a-t-il plus de chance si je suis dans une équipe sportive ou un club ? Ai-je besoin d’un suivi personnalisé  ? »

séance avec la kinésiologue

 

 

 

 

 

 

 

Aller prendre une marche tous les jours de 30 min est une bonne façon de commencer si vous n’avez pas fait d’exercice depuis un certain temps. S’étirer pour garder la flexibilité fait aussi partie d’un bon régime de vie. Les recommandations canadiennes sont de 150 min par semaine d’activité d’intensité moyenne à élevée. Ce qui veut dire que vous devriez avoir chaud et/ou être légèrement essoufflé.

Manger mieux

Une autre façon de prendre soin de soi peut être de manger mieux. Mais qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Peut-être que j’ai besoin de comparer mon alimentation avec le Guide Alimentaire Canadien. Est-ce que j’ai assez de légumes et fruits ? Est-ce que je mange trop de sucreries ou fast-food ? Quels sont les moyens pour m’aider à suivre mes résolutions ? Faire le ménage du garde-manger pourrait être une bonne place afin d’éliminer les tentations. Établir une liste d’épicerie et un menu sont d’autres moyens. Enfin, est-ce que j’ai besoin de rencontrer une nutritionniste ou de suivre un cours de cuisine ? Il existe plusieurs outils pour apprendre des trucs comment bien manger même avec un horaire chargé.

Manger mieux peut aussi être simplement prendre le temps de s’asseoir à la table pour les repas. De plus, prendre le temps de prendre conscience de ce que l’on mange permet de faire des meilleurs choix.

Relaxer et respirer

La respiration et la relaxation sont essentielles pour diminuer l’inflammation et ré-équilibrer le système nerveux autonome. Une des grandes problématiques d’aujourd’hui est le taux de cortisol des gens trop élevé dû à la multitude de stress de la vie moderne. Notre système nerveux est en mode sympathique (phénomène « fight or flight »), ce qui cause de l’inflammation et ainsi que toute une panoplie de problématiques. Respirer de façon consciente en visualisant une émotion positive ou simplement un calme au niveau du cœur apportera une cohérence cardiaque qui permettra un meilleur équilibre entre le parasympathique et le sympathique.

Un truc peut être de mettre une alerte toutes les heures sur l’ordinateur ou le téléphone nous rappelant de prendre 5 grandes inspirations et expirations lentes et profondes.

Le yoga, le tai-chi, la méditation sont autant d’autres outils pour relaxer, respirer et rebalancer le système nerveux.

Une autre façon de relaxer est de prendre rendez-vous régulièrement chez votre massothérapeute. Planifier les rendez-vous à l’avance permet d’éviter que le temps passe sans l’avoir vu et sans avoir pris le temps de prendre soin de soi.

Être à l’écoute de son corps et l’entretenir régulièrement.

Nous prenons souvent mieux soin de nos voitures et nos animaux que de nous-mêmes. Pourtant, la vie est bien plus belle avec la santé et un corps qui fonctionne optimalement. Avoir un suivi de maintien avec sa chiropraticienne, son acupuncteure, et/ou sa massothérapeute est une bonne stratégie pour prévenir les blessures et les douleurs.

En terminant, l’équipe de la Clinique Virage Santé vous souhaite paix, amour, bonheur et santé pour cette nouvelle année. Que vos résolutions ne soient pas seulement une belle pensée mais une action concrète qui deviendra intégrée à un mode de vie.

Un dos en santé pour la nouvelle année !

Dans nos sociétés actuelles, la récurrence des problèmes de dos s’avère indéniable. Cet article se concentrera sur les douleurs lombaires (lombalgies) et comment une personne en souffrance peut retrouver et garder un dos en santé.

Qu’est-ce que la lombalgie ?

Les lombalgies sont des douleurs que l’on peut ressentir au niveau du bas du dos soit les lombaires. À l’heure actuelle, elles sont dans les premières causes d’arrêt de travail (2). L’obésité et le port de charge lourde représentent des facteurs de risques dans le développement d’une lombalgie (3).

Développement de la chronicité

Sans traitement approprié, ces douleurs peuvent devenir chroniques. Les personnes de plus de 50 ans souffrent trois à quatre fois plus de la lombalgie chronique que celles âgées de 18 à 30 ans. D’autre part, les personnes qui travaillent dans un bureau devant un ordinateur ont tendance à devenir plus sédentaires. Par conséquent, les faiblesses musculaires engendrées par l’emploi occupé augmentent la possibilité de développer une lombalgie chronique. Finalement, les habitudes de vie et l’obésité ne sont pas seulement des facteurs de risque de la lombalgie, mais aussi du développement de sa chronicité. En effet, le fait d’être en surpoids augmente la charge qui est appliquée au niveau de nos vertèbres. Cette charge prédispose une dégénérescence de la colonne lombaire. Elle augmente ainsi les risques de blessure et de développer de la chronicité (4).

Retrouver et conserver un dos en santé

Plusieurs études se sont attardées sur l’effet de l’activité physique chez les patients souffrant de lombalgies chroniques.

Pilates et autres programme

La méthode Pilates consiste à utiliser l’esprit et le corps dans des exercices. Elle se concentre sur la stabilisation des muscles du tronc, le contrôle musculaire, la respiration, le renforcement, la flexibilité et la posture. Le Pilates a été comparé à d’autres méthodes d’exercices mais elle s’est avéré plus efficace dans la réduction des douleurs et la réduction des incapacités (5).

La méthode Pilates n’est pas la seule activité physique qui peut aider le patient à retrouver et conserver un dos en pleine santé. La lombalgie chronique est associée à une perturbation du patron d’activation musculaire, une faiblesse et une augmentation de la fatigabilité des muscles du tronc. En tenant compte de cela, la réhabilitation par l’exercice devrait favoriser une augmentation de la stabilité lombaire en impliquant la musculature autour de la colonne vertébrale (6).

Les programmes de coordination et de stabilisation se concentrent sur le renforcement des muscles du « core ». Ce sont ses muscles de la ceinture abdominale qui contribue à la stabilisation lombo-pelvienne. De part ce fait, ils aident à la stabilité et au support de la colonne. La majorité des programmes combine des exercices en force, en endurance, en flexibilité ainsi qu’un volet aérobie. Des exercices personnalisés aux besoins du patient permettent l’amélioration significative de la force, endurance et flexibilité des muscles du tronc et ainsi la capacité fonctionnelle (6).

Une approche multidisciplinaire

L’activité physique associée à d’autres disciplines permet une santé du dos plus optimale. En effet, une approche multidisciplinaire permettra d’avoir une vision globale de la situation. La massothérapie, l’acupuncture et la chiropratique sont des disciplines pouvant intervenir à différents moments de la lombalgie. En effet, la combinaison de plusieurs professionnels va pouvoir aider un patient avec des douleurs mais aussi prévenir une éventuelle rechute.

Par exemple, les contractures musculaires sont difficiles à éliminer seules par l’activité physique. C’est pourquoi, la massothérapie a un rôle à jouer dans la gestion des lombalgies. En effet, selon la technique utilisée, un massothérapeute détend les tensions musculaires, diminue le stress occasionné par la situation et aide le patient à retrouver le sommeil (1).

Les lombalgies peuvent être le signe d’un dysfonctionnement au niveau de la mobilité des vertèbres lombaires. L’examen chiropratique aura pour but de déterminer la source de ce dysfonctionnement. Ce dernier pourra par la suite être corrigé par des manipulations vertébrales et un travail des tissus mous.

En conclusion, la pratique d’une activité physique permet la diminution significative de la douleur chez les personnes atteintes de lombalgie chronique. Le mouvement est l’une des clés d’un dos en santé.

Sources :

  1. Fédération québécoise des massothérapeutes agréés. (2018) La massothérapie dans la prise en charge de la fibromyalgie. Repéré à https://www.fqm.qc.ca/massotherapie-et-lombalgies/
  2. Lawand P., Lombardi I.J., Jones A., Sardim C., Ribeiro L.H. et Natour J. (2015). Les effets d’un programme d’étirements musculaires selon la méthode de rééducation posturale globale (RPG) sur les patients souffrant de lombalgie chronique : un essai randomisé contrôlé. Revue du rhumatisme, 82(5),322-326.
  3. Magee D.J., Zachazewski J.E., Quillen W.S. et Manske R.C. (2016). Pathology and intervention in musculoskeletal rehabilitation(2èmeéd.). États-Unis : Elservier Inc.
  4. Meucci R.D., Fassa A.G. et Faria N.M.X. (2015). Prevalence of chronic low back pain : systematic review. Revista de Saúde Pública, 49(1), 1-10.
  5. Patti A., Bianco A., Paoli A., Messina G., Montalto M.A., Bellafiore M., Battaglia G., Iovane A. et Palma A. (2015). Effects of Pilates Exercise Programs in People With Chronic Low Back Pain : A Systematic Review. Medicine, 94(4), 1-9.
  6. Searle A., Spink M., Ho A. et Chuter V. (2015). Exercise interventions for the treatment of chronic low back pain : a systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. Clinical Rehabilitation, 29(12), 1155-1167.

Bouger avec la fibromyalgie

Au cours des dernières années, le nombre de personnes diagnostiqué de fibromyalgie ne cesse d’augmenter. Néanmoins, au sein de la population, cette maladie reste peu connue et souvent mal comprise. Cet article répondra à deux questions primordiales pour une meilleure compréhension de cette maladie. Qu’est-ce que la fibromyalgie ? Quelles sont les stratégies utilisées pour gérer la douleur ?

Qu’est-ce que la fibromyalgie ?

Plus de 8% de la population est atteinte par ce syndrome, qui touche plus souvent le sexe féminin (7 ; 4). Ce chiffre varie selon les cultures, les pays et les groupes ethniques (5). Au Canada il y aurait entre 2 % et 3,3 % de personnes qui serait affectée (6). Néanmoins, la fibromyalgie reste difficile à identifier dû à plusieurs diagnostics ayant des similarités avec cette maladie (4). Il n’existe actuellement pas de tests diagnostic pour la fibromyalgie. D’autres part, certains tests seront nécessaires afin d’éliminer les autres problèmes de santé présentant des similarités avec la fibromyalgie.

La fibromyalgie est un syndrome chronique. Selon les dernières recherches, il semblerait que ce serait un désordre central de la modulation des messages douloureux dans les voies neurologiques de la douleur.

Le principal symptôme est donc la douleur chronique. Cette douleur survient dans les muscles et les articulations sans qu’ils soient physiquement affectés. Le terme chronique signifie des douleurs ressenties de manière continue depuis au moins trois mois. Celles-ci peuvent varier dans la vie de tous les jours, certains facteurs environnementaux ou encore le stress peuvent l’affecter (7).

Cependant, la douleur n’est pas le seul symptôme associé à la fibromyalgie. Effectivement, la fatigue, le sommeil non réparateur, des troubles de l’humeur et bien d’autres sont des symptômes susceptibles de toucher les personnes atteintes de ce syndrome. La maladie se manifeste de manière très différente d’une personne à l’autre d’où la nécessité par le praticien d’adopter une démarche centrée sur le patient lors du traitement (4). Ainsi, une approche combinant des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques est recommandée. Nous verrons ici comment gérer les douleurs avec un traitement non pharmacologique (4).

Comment gérer les douleurs ?

De récentes études ont montré que la combinaison d’un traitement pharmacologique et non pharmacologique dans la gestion des douleurs et de la chronicité serait idéale. Une approche interdisciplinaire avec une participation active du patient dans tout le processus serait à privilégier (5). Certes, l’éducation du patient sur ce qu’est la fibromyalgie, ce qu’elle implique est primordial (5), mais le patient doit également comprendre qu’une approche intégrant de l’activité physique n’est pas dangereuse pour sa condition, et même recommandée.

Avec l’activité physique ?

L’activité physique a des bienfaits sur le plan physique et moral. Elle permet de conserver une capacité fonctionnelle, de diminuer les douleurs, d’améliorer le bien-être général et le sentiment d’auto-efficacité (4).

Il existe différentes activités, par exemple les activités aquatiques, l’entrainement cardiovasculaire et le Pilates. En effet, bouger dans l’eau permet des changements physiologiques améliorant les douleurs par une diminution des niveaux de fatigue et une amélioration de la qualité de vie des personnes. L’entrainement cardiovasculaire/aérobie permet également d’avoir un impact positif sur les symptômes ressentis et la capacité fonctionnelle (2). Les activités devraient commencer avec une intensité faible et tranquillement tendre vers une intensité moyenne pour améliorer la fonctionnalité, l’humeur et les douleurs (5).

Le Pilates aurait aussi un impact sur les diminutions des douleurs en comparaison à de simples exercices d’étirements ou de relaxation, ainsi qu’une amélioration de la flexibilité des participants (1). Malheureusement, les bienfaits du Pilates ou l’aérobie ne sont constatés qu’à court terme dû à une perte d’adhérence de la part des participants (2 ; 1). Ainsi, quel que soit l’activité choisie, l’importance est d’en faire sur du long terme afin de bénéficier de ses effets le plus longtemps possible.

Avec d’autres disciplines ?

La massothérapie peut faire partie intégrante du traitement. En effet le massage a pour but de soulager des symptômes afin d’améliorer la qualité de vie de la personne atteinte de fibromyalgie. La massothérapie peut également avoir un impact positif sur la gestion du stress, sur l’amélioration de la qualité de sommeil et sur la diminution des tensions (3).

D’autres disciplines telles que l’acupuncture et la chiropratique ont montré des effets sur la diminution de la douleur, mais de façon plus modérée. L’acupuncture jumelée à un programme d’activité physique aurait un impact plus important sur la diminution des douleurs. Et la chiropratique aurait un impact sur la diminution des douleurs chez les patients atteints de douleurs mécaniques au niveau lombaire (4).

En conclusion, la fibromyalgie est un diagnostic complexe qui se manifeste très différemment selon les personnes. Un programme de gestion des douleurs doit concevoir le patient comme acteur principal de son traitement. Dans l’approche non pharmacologique, l’activité physique est une pierre angulaire du traitement qu’elle soit de nature aérobie, aquatique ou musculaire. Le défi pour le patient se situe au niveau de l’adhérence et de la continuité de l’activité pour en ressentir ses effets. Une approche non pharmacologique devrait intégrer aussi une approche interdisciplinaire par l’ajout de la massothérapie, l’acupuncture et/ou la chiropratique.

Sources :

  1. Altan, L., et al., Effect of pilates training on people with fibromyalgia syndrome: a pilot study. Arch Phys Med Rehabil, 2009. 90 (12): p. 1983-8.
  2. Busch, A., et al., Exercise for treating fibromyalgia syndrome. Cochrane Database Syst Rev, 2002(3): p. CD003786.
  3. Fédération québéquoise des massauthérapeutes agréés. (2018) La massothérapie dans la prise en charge de la fibromyalgie. Repéré à https://www.fqm.qc.ca/la-massotherapie-dans-la-prise-en-charge-de-la-fibromyalgie/
  4. Fitzcharles, M. A., Ste-Marie, P. A., Goldenberg, D. L., Pereira, J. X., Abbey, S., Choinière, M., … & Shir, Y. (2014). Lignes directrices canadiennes 2012 pour le diagnostic et la prise en charge du syndrome de fibromyalgie.
  5. Magee, D. J., Zachazewski, J. E., Quillen, W. S., & Manske, R. C. (2015). Pathology and intervention in musculoskeletal rehabilitation(Vol. 3). Elsevier Health Sciences.
  6. Société québéquoise de la fibromyalgie. (2015) Qu’est-ce que la fibromyalgie – Société québéquoise de fibromyalgie. Repéré à https://sqf.quebec/la-fibromyalgie/
  7. Zamunér, A. R., Andrade, C. P., Arca, E. A., & Avila, M. A. (2019). Impact of water therapy on pain management in patients with fibromyalgia: current perspectives. Journal of pain research12, 1971.

La scoliose pédiatrique

Par Dre Viviane Girard, chiropraticienne DC

Avec la rentrée scolaire, apparait souvent des maux de dos chez les enfants et adolescents. Plusieurs facteurs peuvent causer ces douleurs, entre autres l’utilisation de tablettes et de téléphones cellulaires, un sac à dos trop gros et trop lourd et une mauvaise posture. De plus, une mauvaise posture peut aussi être un signe de scoliose.

Tous ces éléments apportent un débalancement au niveau de la colonne vertébrale, qui peut être problématique pour la croissance de votre enfant. En effet, la posture durant toutes les années scolaires de votre enfant est cruciale dans la maturation de sa colonne vertébrale. Il est donc important de s’assurer d’une bonne santé vertébrale pour éviter des problématiques plus tard.

Une colonne vertébrale en santé

Une colonne en santé, vue de dos, devrait être bien droite, avec les épaules, les omoplates et le bassin de niveau. Vue de côté, elle devrait avoir des courbes qui permettent à la colonne vertébrale d’absorber les chocs qu’elle subit. Il ne devrait pas y avoir une omoplate qui est plus ressortie que l’autre. Si vous remarquez un débalancement chez votre enfant, il est important d’en faire faire l’évaluation pour s’assurer de corriger les problèmes le plus tôt possible. Cela préviendra bien d’autres complications dans le futur.

Définition de la scoliose pédiatrique

La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale dans les trois dimensions. C’est-à-dire que les courbes normales sont déformées. Les scolioses sont les déviations qui sont de plus de 10 degrés lorsque calculées sur radiographies. On remarque qu’elles sont présentes dans 2 à 3% de la population chez les enfants. Elle se développe dans 90% des cas entre 11 et 18 ans, et touche environs 3 filles pour chaque garçon. Les moments cruciaux au développement d’une scoliose chez les enfants sont immédiatement avant et pendant les poussées de croissance. Pour les filles, juste avant les premières règles et pour les garçons, avant que leur voix ne mue. Il est donc important de faire vérifier la santé vertébrale de votre enfant durant ces périodes.

Conséquences

La déviation de la colonne vertébrale entraîne une rotation, qui elle, entraîne une déformation des côtes. Cela engendre donc souvent une « bosse » apparente dans le dos, que l’on nomme « gibbosité ». Outre le côté esthétique, la scoliose peut entraîner d’autres problèmes. En effet, elle déstabilise la mécanique de la colonne, ce qui diminue sa stabilité articulaire et entraîne une désorganisation posturale ainsi que des systèmes neurologiques, musculaires et squelettiques.

Comment évaluer rapidement votre enfant

Vous pouvez vérifier si la posture de votre enfant pose problème en évaluant rapidement les éléments suivants : Points à vérifier pour dépister une Scoliose

  • Débalancement des épaules : une est plus haute que l’autre
  • Asymétrie des omoplates : déformation en 3D
  • Angle de la taille : un côté est plus ouvert que l’autre
  • Distance entre les bras et le corps : n’est pas symétrique
  • Hauteur des hanches inégale : impression qu’une jambe est plus courte
  • Gibbosité : « bosse » dans le dos quand l’enfant se penche vers l’avant

Si vous remarquez une anomalie posturale, n’hésitez pas à contacter votre chiropraticien(ne) pour qu’une évaluation complète et appropriée soit effectuée.

Pourquoi consulter

Il est important de prendre en charge rapidement les enfants présentant une scoliose. Plus la scoliose se développe à un jeune âge, plus les risques de progression sont importants. On évalue que, pour une scoliose de 20 degrés, considérée comme étant légère, le risque d’aggravation est de 100% si développée avant l’âge de 10 ans. Le risque augmente à 61% lorsque développée entre 11 et 12 ans. Également, il a été soulevé que 60 à 78% des adolescents avec scoliose ont des maux de dos en comparaison avec 28 à 48% pour ceux sans scoliose.

La progression d’une scoliose entraîne un remodelage au niveau des vertèbres. Par conséquent, plus on attend avant d’agir, plus les vertèbres vont s’ossifier dans la déformation. Avec les suivis chiropratiques, on peut s’attendre à minimiser les risques de développer de la douleur au niveau du dos, de la rigidité et de l’usure prématurée de la colonne vertébrale.

Vos chiropraticiennes sont habilitées à détecter, évaluer et traiter les scolioses. Plus particulièrement, les Dre Massé et Dre Girard, chiropraticiennes, ont suivi des formations d’analyse, de traitement conservateur et de prescription d’exercices spécifiques pour cette condition. Plus la détection d’une scoliose est précoce, meilleures sont les chances de diminuer la progression.

Dans le cadre du mois de la scoliose, Dre Girard, chiropraticienne offrira gratuitement des évaluations de dépistage le vendredi 22 novembre entre 15h et 17h à la clinique. Pour prendre rendez-vous, téléphonez-nous au 450-349-6611.

Références:

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3566258/

https://www.cliniquespinecor.ca/fr/scoliose.php

http://www.posturetek.com/fr/scoliose-pediatrique.html

https://oppq.qc.ca/blogue/scoliose-idiopathique-enfant-adolescent/

BONNE POSTURE, BONNE LECTURE !

LECTURE AU LIT

Qui n’a jamais passé un moment à lire au lit? Vous vous relevez après quelques heures penché sur votre bouquin favori et vous ressentez alors une grande douleur au cou. Savez‐vous qu’il est important de respecter certaines postures lorsque vous êtes assis au lit?

Lire au lit peut vous sembler une activité bien banale, mais elle peut mettre votre cou à rude épreuve. Lorsque l’on reste longtemps dans une même position, il y a une déformation graduelle qui se produit dans les tissus de soutien de la colonne vertébrale. Les ligaments qui maintiennent les vertèbres en place s’étirent graduellement. Si le ligament devient trop étiré et que la vertèbre est moins bien protégée, le corps produira un spasme musculaire de protection. C’est ce spasme musculaire qui causera de la douleur au cou.

LES SYMPTÔMES

Une mauvaise posture de lecture peut aussi déstabiliser la cage thoracique, ce qui pourrait créer des douleurs entre les omoplates et des élancements jusque dans les bras. Lorsque vous lisez au lit, évitez d’être couché sur le ventre, la tête relevée et le menton pointant vers le haut. Vous risquez ainsi d’irriter les facettes articulaires de la nuque. Les muscles voudront protéger les structures, ce qui augmentera la douleur. Normalement, la douleur diminue après quelques jours, le muscle se détend et le ligament se replace tranquillement. Cependant, le spasme prolongé d’un muscle peut causer l’engorgement de celui‐ci et provoquer des tensions et des maux de tête. Vous pourriez également ressentir des brûlures dans la région musculaire affectée.

LECTURE SUR TABLETTE

La posture souvent adoptée pour la lecture sur les tablettes numériques, soit la flexion du cou accentuée par le poids de la tête penchée vers l’avant, entre autres, peut avoir des conséquences sur la santé neuromusculo‐squelettique des lecteurs. Il existe une forte association entre une posture de la tête vers l’avant et une diminution de la force des muscles respiratoires. Cette posture est reconnue pour entraîner l’élongation musculaire, augmenter les problèmes de tunnels carpiens et augmenter les risques de hernies discales. De plus, lorsque la tête est avancée d’un pouce vers l’avant, cela augmente le poids de celle‐ci sur la colonne vertébrale de dix livres supplémentaires. Finalement, la position de la tête en avant augmente la compression des disques et peut causer une arthrite précoce. Les effets combinés des claviers microscopiques, des postures tendues et des mouvements répétitifs ne sont que quelques‐uns des facteurs qui augmentent les malaises ressentis par les « accros du texto ».

LES SYMPTÔMES

Les symptômes les plus fréquents liés à une position inadéquate pour la lecture sur tablette numérique sont les maux de tête, la raideur de la nuque et du dos, les douleurs aux poignets et aux épaules, des engourdissements dans les mains et la perte de la courbe naturelle du cou pouvant engendrer des problèmes d’arthrose à long terme.

LECTURE SUR FAUTEUIL

Pour une séance de lecture agréable, le mieux est de s’assurer d’être installé dans un fauteuil qui permet au lecteur d’être assis avec le dos bien appuyé. Pour éviter d’avoir à pencher le cou, pensez à utiliser un coussin de lecture. En plus d’épargner votre nuque, le coussin libérera vos bras d’un poids, surtout si vous êtes amateurs de grosses briques. Veillez à amener le livre à vous et non pas à vous pencher vers le support de lecture. Assurez‐vous également de munir votre coin lecture d’un éclairage adéquat. N’utilisez pas de lumière trop vive ou trop tamisée, vous risqueriez de forcer vos yeux inutilement. Pensez
au confort de vos jambes. Évitez de les croiser, cela peut couper la circulation et vous occasionner des « fourmis » dans les jambes! Au besoin, utiliser un petit tabouret ou un pouf pour les surélever.

COMMENT ÉVITER LES DOULEURS ?

  • Prenez des pauses régulièrement.
  • Évitez de fléchir la tête vers l’avant de façon prolongée.
  • Évitez les positions où votre torse serait tordu
  • Quand vous sentez des petits inconforts, pensez à vous relaxer en faisant des mouvements circulaires avec le cou.
  • Déposez votre tablette ou livre sur une table ou un coussin de lecture. Sinon, tentez de supporter vos coudes et de demeurer le dos le plus droit possible.

Si vous avez des torticolis à répétition ou si une douleur occasionnée par une posture de  lecture inadéquate persiste plus d’une semaine, prenez rendez‐vous avec votre docteur  en chiropratique. 

Sources:

Association chiropratique canadienne

Kapandji IA. The Physiology of the Joints, Volume III. 6th ed. London: Churchill Livingstone; 2007

POSTURE EN CLASSE

Tiens‐toi droit! Combien de fois avez‐vous entendu cela enfant et à quelle fréquence le répétez‐vous maintenant à votre progéniture?

En tant que parents, vous êtes déjà sensibilisés à l’importance d’une bonne posture pour préserver une bonne santé neuro‐vertébrale. Vous vous assurez d’offrir à votre enfant un poste d’étude bien ajusté selon sa taille à la maison, mais qu’en est‐il à l’école?

En tant que professeur, vous voyez sûrement vos élèves enrouler les chevilles autour de leurs pattes de chaise ou de pupitre, arrondir le bas du dos en allongeant le haut du corps sur leur bureau, s’asseoir sur une jambe, etc.

En classe, il est beaucoup plus difficile de maximiser la posture de l’élève. Bien souvent, pupitres et chaises ne sont pas ajustables. Voici donc quelques #chirotrucs pour maximiser la posture de l’enfant dans cet environnement.

ASSIS AU PUPITRE, L’ÉLÈVE DOIT :

  •  Coller les fesses au fond de la chaise
  • Appuyer le dos au dossier
  • Déposer les deux pieds au sol

Si les pieds de l’enfant ne touchent pas le sol, il est possible d’utiliser une boîte ou de gros livres pour que l’élève puisse y déposer les pieds.

Pour de longues périodes de lecture, afin d’éviter que l’élève ne fléchisse le cou, le livre peut être déposé sur le coffre à crayon pour lui donner un angle.

Être assis pendant de longues périodes dans une même position n’est pas recommandé. Prenez des pauses souvent en classe. L’Association chiropratique canadienne propose une routine santé de trois minutes spécialement destinée aux enfants, leur permettant de se délier les membres et d’améliorer leur posture. Visionnez‐la en ligne :

POURQUOI FAUT-IL ÉVITER DE CROISER LES JAMBES?

Il faut éviter de croiser les jambes, car ceƩe posture crée un désalignement important du bassin et donc de la colonne vertébrale. Il est également important que les pieds touchent le sol, car sinon, cela crée une pression derrière les cuisses et des tensions dans le bas du dos.

ASSIS AU SOL, L’ÉLÈVE DOIT :

  • S’asseoir en tailleur (jambes croisées, les genoux repliés vers l’extérieur)
  • Garder le cou et le dos droits
  • Relâcher les épaules et garder les coudes près du corps
  • Se placer face à ce qu’il regarde pour éviter les torsions du cou ou du dos

POURQUOI DIT-ON « ASSIS EN TAILLEUR »?

Le muscle sartorius est situé à la cuisse et descend en forme de « s » de la hanche au genou. C’est le plus long muscle du corps humain et c’est grâce à lui qu’il est possible de s’asseoir dans la position dite « en tailleur ». On l’appelle aussi muscle couturier, d’où l’expression !

UTILISATION DU BALLON « SUISSE » EN CLASSE

Utiliser le ballon d’exercice en classe est de plus en plus populaire, et un nombre grandissant d’enseignants choisissent d’y avoir recours. Meilleure posture, mais aussi meilleure concentration, plus grande détente musculaire, moins de fatigue et moins de stress, s’entendent‐ils à dire. Le ballon ne devrait pas être utilisé à la place de la chaise, mais bien comme une alternative afin de varier les postures en classe au fil de la journée. Il est important pour le confort de l’enfant et sa posture que le ballon soit de la bonne dimension. Il
faut que l’élève puisse déposer les pieds au sol avec les genoux fléchis à 90 degrés. Il sera peut‐être nécessaire de dégonfler un peu le ballon pour en arriver à la taille optimale.

Vous avez des questions afin de maximiser le confort, posture et concentration de votre  enfant ou de vos élèves? Demandez conseil à votre chiropraticien.

Sources:

Association des chiropraticiens du Québec

www.chiropractic.ca.